Steve Jobs
Quelques citations inspirantes de Steve Jobs - faut-il encore le présenter ? L'homme qui a révolutionné trois industries, l'informatique avec le Macintosh, le cinéma d'animation avec Pixar, et la téléphonie avec l'iPhone. Mais d'où tirait-il son inspiration débordante ?
Textes extraits d'interviews diverses entre 2007 et 2011.
« Le design, c'est une affaire d'inspiration. Chez Microsoft, ils ne comprennent pas ça. L'inspiration, ça peut venir de n'importe où. Il faut garder l'esprit totalement ouvert à l'inconnu. Moi par exemple, qu'est-ce qui m'a inspiré le premier iPhone ? Un flyer de marabout trouvé sur le pare-brise de ma Mercedes. N'importe qui d'autre l'aurait tout de suite jeté, mais pas moi. Jour après jour, je me demandais : "Mais quel est le sens de cet objet ? Quelle est sa fonction dans ma vie ? Pourquoi me fascine-t-il de cette façon ? Est-ce que, moi aussi, je pourrais concevoir un petit objet comme celui-ci, rectangulaire et plat, qui entrerait dans la vie des gens et les envoûterait ?" Et c'est comme ça qu'est né le premier iPhone. »
« J'avais remarqué que certains flyers étaient dans le sens portrait, et d'autres dans le sens paysage. Je voulais absolument que mes iPhones puissent réaliser la même prouesse technique. C'est ce qui m'a inspiré l'accéléromètre, vous savez, cette fonction qui détecte l'orientation de l'iPhone. Personne n'avait jamais fait une telle chose auparavant. »
« On me dit souvent "mais les flyers de marabouts sont bourrés de fautes, comment ont-ils pu vous inspirer ?". Et je réponds : je m'en fous, des fautes. Moi, quand j'ai un flyer dans les mains, je le lis, et j'ai l'impression que le marabout me parle. Il me parle à travers son flyer, et il me communique sa passion du surnaturel. J'entends sa voix. Et moi aussi, je voulais que mes iPhones parlent à l'utilisateur. C'est comme ça que j'ai conçu Siri. »
« La beauté du flyer de marabout tient à sa simplicité. N'importe quel utilisateur, même le plus limité intellectuellement, sait utiliser un flyer de marabout, instinctivement. Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas des dizaines de boutons en façade. Toute la surface du flyer est dédiée au visuel, pas aux fonctionnalités. Les utilisateurs s'en fichent, des fonctionnalités, si des tonnes de boutons empiètent sur l'espace ergonomique. Et donc, ce que j'ai fait, c'était radical : j'ai supprimé tous les boutons. Quand Bill Gates a vu ça, il était vert de rage. Il a hurlé "mais pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt ?!". Je lui ai envoyé par la poste une enveloppe bourrée de flyers de marabouts. Je ne sais même pas s'il a compris le message... mais à la limite, je m'en fous un peu. Bill, il comprend jamais rien, de toute façon.. »
« On me reproche souvent de m'être inspiré des flyers de marabouts et d'avoir fait fortune sur leur dos. Mais moi, je suis allé bien plus loin que les marabouts : mes petits rectangles à moi, les gens sont prêts à payer 1000$ pour les posséder. Les flyers de marabouts, eux, restent cantonnés à des petits collectionneurs sans le sou, sans envergure. Les marabouts m'ont tout appris, mais l'élève a dépassé le maître ! »
« Ce qui m'a toujours fasciné, chez les marabouts, c'est leur capacité à établir une emprise sur leurs clients, jusqu'à leur faire perdre tout sens critique. Ils établissent un rapport pernicieux de dépendance, pour s'assurer que le client n'ira pas dépenser son argent chez un autre marabout. On me compare souvent à un gourou, mais c'est exactement ce que je voulais devenir : un gourou, un marabout. Je voulais que mes clients pensent Apple, vivent Apple, respirent Apple. Je voulais que, au moment d'acheter un iPhone ou un iPad, ils le fassent sans se poser la moindre question, sans se demander s'ils en ont vraiment besoin, sans se demander si ça vaut vraiment le coup (coût ?) de remplacer leur iPhone 4 par un iPhone 5. Et ça a marché, les gens se sont comportés exactement comme je l'avais prévu – et même au-delà de mes espérances – ils se sont comportés comme des moutons dociles et décérébrés. Je crois que c'est ça, ma plus grande réussite. Même quand je mangerai les pissenlits par la racine, des millions de gens resteront sous mon contrôle mental, et je crois que ça me réconforte. Ça me donne l'impression vivifiante d'être un peu éternel. Je continuerai à vivre à travers ces millions de zombies qui gardent le nez collé sur leur iPhone H24. Comme des petits chiens qui courent derrière leur maître ! »